Une longue journée de route – plus de 600
kilomètres – à travers de gigantesques champs
de blé nous emmène vers la ville de Volgograd,
entrée dans l’Histoire sous le nom de Stalingrad,
Volgograd ne se visite pas comme un banal
musée.
C’est au grand mémorial de Kourgane Mamaïev,
bâti sur la plus haute colline de Volgograd, à
l’emplacement de combats particulièrement
violents, que revient la tâche d’entretenir la
mémoire de la bataille sanglante, qui du 21 août
1942 au 2 février 1943, détruisit la ville à 95%.
Il est dominé par l’immense statue en béton de
la Mère Patrie appelant au combat. Avec ses 55
mètres, elle l’est, comme le souhaitait
Khroutchev, plus haute que la statue de la
Liberté à New-York.
Un peu plus bas, se trouve “The Hall of Glory”,
un bâtiment circulaire dont les murs sont
couverts de 7200 noms de soldats morts à
Stalingrad, veillés 24 heures sur 24 par une
garde dont la relève est un cérémonial
impressionnant dans sa rigoureuse mise
en scène.
Dans la ville proprement dite, les traces de ce
passé sont peu nombreuses. La plus
remarquable est un grand moulin en ruines.
Pendant des jours, Allemands et Soviétiques, les
uns au premier étage, les autres au second, se
battirent pour un escalier, une pièce.
Volgograd
Salaün Magazine
l
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Le vieux moulin de Volgograd, un des symboles des âpres et longs
combats pour la conquête ou la défense de la ville.
La statue de la Mère Patrie, au sommet du mémorial Kourgane Mamaïev.
La relève de la garde dans le “Hall of Glory”.