SALAUN Magazine n°4 - page 42

Kiev donne l’impression d’une ville à
l’urbanisme désordonnée, à l’architecture
hétéroclite, comme si la capitale ukrainienne
avait du mal à intégrer toutes les influences
qu’elle a connues et subies.
Ici, les interminables perspectives que l’on
trouve dans les grandes villes russes sont
toujours brisées par un immeuble historique,
rescapé des destructions guerrières ou
urbanistiques ; ou par une construction
moderne posée là dans l’urgence d’un
développement économique qui veut rattraper
le temps perdu.
Bien sûr, il y a les belles églises de Saint Michel,
Sainte Sophie ou Saint André, toutes perchées
sur les collines qui dominent la ville ; bien sûr, il
y a le belvédère Vladimir Gorska, d’où l’on
domine le fleuve Dniepr qui descend jusqu’à la
Mer noire ; bien sûr, il y a la majestueuse place
de l’Indépendance avec son immense colonne
dressée en 1992 …
Mais il y a aussi la visite du musée consacré à la
catastrophe de Tchernobyl.
La centrale est située à une trentaine de
kilomètres de Kiev. On imagine mal la panique
que l’explosion, en 1986, a pu causer dans la
ville.
Un musée particulier. C’est comme si lui-même
avait subi la catastrophe nucléaire. Les objets
recueillis sur le site, les photos, les documents,
les textes, les témoignages, les objets vont sont
jetés à la figure dans un désordre et une
accumulation qui mettent mal à l’aise. Mais
comment pourrait-il en être autrement ?
Kiev
A Kiev, l’allée des paysages, un lieu d’expression des artistes locaux.
Salaün Magazine
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Kiev, la descente Saint André, au pied de l’église du même nom, une sorte de Montmartre à l’Ukrainienne.
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