SALAUN Magazine n°4 - page 44

Kiev Odessa
La route qui relie Kiev à Odessa est un long trait
rectiligne de 500 kilomètres, tracé dans la
plaine. En cette fin d’été, les moissons
s’achèvent. Le blé a été coupé et il ne reste plus
que quelques champs de maïs fané et de
tournesols noircis.
On s’y active déjà pour préparer la terre à
accueillir les récoltes de demain.
C’est ce que fait Andréï, au volant de son
tracteur de 700 cv. 35 ans, un peu perdu dans sa
combinaison noire, les traits tirés, il tourne
inlassablement, à longueur d’année, dans les
2800 hectares de champs que compte la
coopérative pour laquelle il travaille.
Nous arrivons en fin de journée à Odessa.
Belle et facétieuse, Odessa n’est pas une ville
ordinaire. Il y règne une ambiance particulière
à laquelle toute la population semble
contribuer.
Celle que l’on appelle parfois le « Marseille »
ukrainien est résolument méditerranéenne. Les
blocs sont tracés au cordeau, les avenues larges
et aérées ; les immeubles, aux couleurs pastel et
aux originalités mesurées, sont toujours
élégants.
On y sent l’influence italienne et française et s’y
promener est un vrai bonheur. Sans se presser,
en prenant le rythme des habitants que cette
belle journée semble condamner aux terrasses
et aux discussions interminables devant un café.
En fait, on est bien partout à Odessa. La ville est
connue pour l’humour de ses habitants et leur
sens de la dérision. La facétie se niche partout.
Sur les affiches, dans les statues – ainsi un héros
de l’aviation soviétique est représenté lançant
un avion en papier – et jusque dans la
décoration et le menu des restaurants.
Une dernière photo souvenir au pied de
l’escalier du « Potemkine », rendu célèbre par
le film de Sergueï Eisenstein
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Odessa, la ville où il fait bon vivre.
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