SALAUN Magazine n°4 - page 53

Le Grand Raid Brest Samarcande
Salaün Magazine
l
Page 53
A une cinquantaine de kilomètres de la ville se
trouve le « cimetière de bateau » de Zhalanash.
Pour s’y rendre, il faut faire appel aux services
d’un guide qui connaît les pièges et les secrets
de ce no man’s land. Les pistes se dédoublent et
s’entrecroisent dans une végétation rase et
triste. Quand le vent se lève ici, il inonde la ville
d’Aral de sable et de sel.
Au bout d’une heure de route, nous arrivons au
cimetière de bateaux. Trois carcasses rongées
par la rouille mais surtout par les chalumeaux
des ferrailleurs locaux. Au fil des ans, ils
grignotent les bateaux pour vendre le métal
récupéré aux Chinois.
La petite note d’espoir de cette étrange journée
nous la devons à notre guide, Zerik. Sur le
chemin du retour, il nous a menés jusqu’à la mer.
La vraie. Sur une rive où étaient mouillés trois
bateaux de pêche.
Bien moins imposants que leurs aînés et
construits en plastique, ils maintiennent la
tradition de la pêche de cette région dans
l’espoir de jours meilleurs.
Un premier barrage, à Kokaral, a permis de
stopper la récession de la mer d’Aral. Un second,
en projet, devrait permettre, selon les plus
optimistes, de faire remonter son niveau de
quatre mètres. Vers 2015, le port d’Aral
retrouverait alors sa marée haute. Et ses
habitants la vue sur mer.
Le cimetière des bateaux de Zhalanash.
A 50 km d’Aral, la mer !
Les carcasses rouillées, dépouillées par les ferrailleurs locaux.
1...,43,44,45,46,47,48,49,50,51,52 54,55,56,57,58,59,60,61,62,63,...92
Powered by FlippingBook