Cette route nous fait vraiment pénétrer dans la
steppe de l’Asie centrale.
Le lendemain, pour gagner Aktobe, le paysage
est le même. 450 kilomètres d’une route qui n’a
jamais connu son nom et qui a oublié depuis
longtemps l’odeur du goudron.
Souvent, nous devons quitter la « chaussée » et
prendre des pistes parallèles sur la steppe
sablonneuse. Et lorsque la plus proche de cette
route, qui n'existe que sur votre carte, devient
elle-même impraticable, vous en choisissez une
seconde encore un peu plus buissonnière.
A bord des voitures, c’est le diable en personne
qui tient le volant. Il n’y a rien à négocier. Il faut
juste subir. Ils ont raison, les camionneurs
kazakhs interrogés au fil de la route. Le temps
et les distances n’ont pas de sens sur ces chemins
diaboliques. La seule mesure est la patience.
On ne peut trouver meilleure destination
qu’Aktobé pour s’octroyer une journée de
repos. Il n’y a rien à voir, rien à faire dans cette
ville un peu triste. Ou pas grand-chose.
Ce soir, un coup de vent s'est levé. Il a enveloppé
la ville d'un voile de sable jaune.
La nuit est simplement tombée un peu plus tôt
à Aktobé.
Le Grand Raid Brest Samarcande
Salaün Magazine
l
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L’immensité des steppes kazakhes
Devant l’aigle, un des symboles du kazakhstan.
Un routier kazakh, devant son camion Kamaz.