SALAUN Magazine n°4 - page 59

Ca y est, nous en avons fini avec l’immense
Kazakhstan. En route, pour le Kirghizstan et sa
capitale, Bichkek. 250 kilomètres.
La route est superbe. Elle se faufile en longues
courbes douces au pied de montagnes basses,
qui dans leurs reliefs usés, créent un paysage
indolent. Les chameaux, les vaches et les
chevaux y paissent en liberté et s’alignent au
bord de route, comme si l’herbe y était plus
belle. Ou qu’un train allait y passer.
Au poste frontière kazakh, il règne un amusant
et sympathique bordel.
Côté kirghize, c’est carrément la kermesse
flamande. Plusieurs policiers et douaniers
semblent avoir fait honneur sur le champ à leurs
pots-de-vin. Les ordres contradictoires et les
engueulades fusent. Quelques billets n’y feront
rien : il fait déjà nuit noire quand nous faisons
notre entrée dans le Kirghizstan.
La matinée à Bichkek fut très agréable. A la
lumière du jour, la petite capitale, qui nous était
apparue un peu triste à notre arrivée nocturne,
révèle sa véritable personnalité : celle d’une ville
qui ne peut cacher une réelle pauvreté mais
dégage pourtant un certain charme. Les
avenues sont larges et boisées, la circulation y
est fluide, la population aimable et souriante.
Le meilleur moyen d’en prendre le pouls lorsque
le temps vous est compté est de consacrer deux
petites heures à la visite du musée municipal.
Musée n’est d’ailleurs pas le terme qui convient
le mieux à cet ensemble majestueux qui glorifie,
de manière pompeuse, naïve et sincère la
période soviétique, les héros et les hauts faits de
la Seconde guerre mondiale.
Kirghizstan
Le Grand Raid Brest Samarcande
Salaün Magazine
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Ecolières Kirghizes.
On échange ?
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