Sur la route de Roumanie, nous retrouvons Sissi.
La belle impératrice nous rappelle qu’elle était
la reine de Hongrie et que les Hongrois l’adulè-
rent. Au point de lui construire un château
à Gödölö, à une trentaine de kilomètres de
Budapest.
Grande cavalière, elle y venait à cheval de Buda-
pest, seule, montant à l’amazone, vêtue d’une
grande robe noire qui flottait au vent donnant
à cet équipage une élégance aérienne auquel le
Hongrois ne pouvait rester insensible.
Car on dit des Hongrois qu’ils sont un peuple né
sur un cheval. On en a la preuve, à un galop de
Gödölö, dans la czarda tenue par les frères
Lazar, des héros nationaux, plusieurs fois
titrés dans des compétitions internationales
d’attelage.
La czarda est, à l’origine, une sorte d’auberge
espagnole à la hongroise. On y venait avec ses
vivres et l’on y trouvait à boire. Et à danser. Les
fameuses « czardas », qui tiennent leur nom de
ces étapes dans un temps ou le temps ne comp-
tait pas.
La czarda Lazar a fait de cette passion et de
cette science du cheval un spectacle d’acrobaties
équestres, de dressage, émaillé de mises en
scène historiques qui rappellent l’époque où les
cavaliers hongrois terrorisaient leurs ennemis
par leur fougue et leur habileté dans les com-
bats.
Le lendemain, c’est le départ pour la région des
Maramures. C’est le premier vrai rendez-vous
avec l’aventure dans ce raid. Située à l’extrême
nord-est du pays, à la frontière de l’Ukraine, il
s’agit d’un ensemble de vallées coupées du pays
par les massifs montagneux des Carpates qui les
isolent de la Transylvanie.
Sur la route de
la Roumanie
Le Grand Raid Brest Samarcande
Salaün Magazine
l
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Acrobaties équestres, dans la Czarda
Lazar à 30 km de Budapest.
La Czarda, “auberge espagnole” à la hongroise
En Roumanie, sur la route des Maramures.
“On dit des Hongrois qu’ils sont un peuple né
sur un cheval”
Le paprika, incontournable dans la gastronomie hongroise