Salaün
Magazine
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reportages
d
’
ici
et
ailleurs
|
le
transsibérien
400 km
Mer
Caspienne
Lac Baïkal
iran
russie
kazakhstan
mongolie
chine
afghanistan
ouzbékistan
turkménistan
Moscou
Pékin
Omsk
Krasnoïarsk
Erlian
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La Sibérie
L’Oural
Ekaterinbourg
Nijni-Novgorod
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Oulan-Oude
Oulan-Bator
Désert de Gobi
La Grande
Muraille de Chine
Transsibérien
I
aroslavl, c’est le nom d’une ville de l’anneau d’or mais aussi
celui d’une gare moscovite. Celle où nous allons embarquer
demain à bord du Transsibérien. Derrière les vitres du brise-
glace qui glisse sur la Moskova, au cœur de Moscou, le parc
Gorki, la galerie Tretiakov et le Kremlin défilent sous nos
yeux. Images rassurantes de lieux déjà explorés pour réa-
liser un film sur la croisière fluviale de Saint-Pétersbourg à
Moscou. Demain, c’est vers une autre Russie, au-delà de l’Ou-
ral, que nous mettrons le cap pour tourner un nouveau docu-
mentaire. Pour moi, ce sera un retour en Sibérie, une terre
sans fin, effleurée du bout des pneus dans la région de l’Altaï
à l’occasion du grand raid Brest-Qingdao… Mais cette fois,
c’est un train – et pas n’importe lequel – qui sera le fil conduc-
teur de ce périple de Moscou à Pékin. Le Transsibérien ! Mon
dernier grand périple ferroviaire remonte au début des an-
nées 1990. Juste après la chute du mur de Berlin, grâce à
un billet Interrail, j’avais sillonné pendant un mois les pays
de l’Est, de la Pologne à la Bulgarie, histoire de capter les
derniers effluves d’un monde en voie de disparaître, celui du
bloc de l’Est. Le Transsibérien n’était pas encore ouvert aux
touristes à cette époque… L’emprunter à travers la Russie, la
Mongolie et la Chine était un rêve très lointain.
gare de
iaroslavl
,
moscou
Je tente un premier sourire poli à la
provodnitsa
, l’hô-
tesse de train qui s’occupera de notre wagon de Moscou à
Iekaterinbourg. Son absence de réaction n’est pas très encou-
rageante. Une rapide promenade le long du train semble indi-
quer que le sourire serait plutôt du côté de la voiture 17, mais
nous avons la 20.
Le Transsibérien s’élance dans un bruit de ferraille qui me
ravit. Je retrouve avec plaisir les sensations qu’on éprouvait
Le magnifique hall d’attente de la gare d’Ekaterinbourg est décoré de fresques sur
l’histoire de la ville.