Du célèbre pont suspendu du Golden Gate
aux tramways qui dévalent les collines, San
Francisco est une étape incontournable de
tout voyage en Californie. Mais pour aller au-
delà des clichés et percer la vraie person-
nalité de la “grande ville du nord”, il faut faire
un voyage dans les années cinquante et se
remémorer le courant artistique de la Beat
Generation, suivi par le mouvement hippie. Ils
ont insufflé un message de tolérance qui se
perpétue encore aujourd’hui et peut servir
de fil rouge à une découverte différente.
À l’orée de Chinatown et du Financial District
dominé par la pointe de la tour Transamerica
se cache le quartier de North Beach, refuge
de la communauté italienne et épicentre de
la Beat Generation. De vieilles boutiques, des
cafés et restaurants italiens se partagent
les trottoirs, des fresques décorent les murs
des immeubles. Il faut pousser les portes
pour humer l’atmosphère bohème, comme
au
Vesuvio
(255 Columbus Avenue), un café
rétro avec ses lampes Art-déco et ses boi-
series. Sur les murs, les photos des écrivains
Allen Ginsberg, William Burroughs et Jack
Kerouac, qui fréquentaient l’endroit. La librai-
rie
City Lights
(261 Columbus Avenue), haut
lieu des beatniks, est installée juste à côté
alors que le Beat Museum (450 Broadway)
rend hommage à ce mouvement culturel.
Plus à l’ouest, à l’orée du Golden Gate Park,
le quartier de Haight Ashbury perpétue pour
sa part le souvenir des années hippies, dans
une ambiance très “
peace and love
”. Sur
Hayes Street, les boutiques vintages vendent
fripes et vinyles de Led Zeppelin ou Janis
Joplin. Et en admirant depuis Alamo Square
Park les Painted Ladies, le célèbre aligne-
ment de demeures victoriennes, impossible
de ne pas fredonner la chanson de Maxime
Le Forestier : “c’est une maison bleue, ados-
sée à la colline…”
SAN FRANCISCO
e n
v e r s i o n
d é c a l é e
…
Haut lieu des mouvements alternatifs, San Francisco s’est embourgeoisée
mais a conservé son atmosphère bohème et son ouverture d’esprit.