Salaün
Magazine
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reportages
d
’
ici
et
ailleurs
|
la
californie
Monroe et Tony Curtis tournèrent plusieurs scènes de
Cer-
tains l’aiment chaud
. Allez y boire un verre au coucher du
soleil.
So romantic
!
palm springs
,
le nec du chic
…
Il fallait le génie des magnats d’Hollywood pour faire surgir
une ville au milieu du désert! Oasis glamour plantée de mil-
liers de cocotiers pour les uns ; ghetto pour retraités gavés
aux fonds de pension pour les autres… Telle une starlette,
Palm Springs fascine autant qu’elle énerve. Après deux
heures d’un monotone trajet sur les Interstate 15 et 10, le
choc et le chic ! Cernée par d’arides montagnes, la proprette
cité déroule ses interminables avenues, ses riches demeures
aux pelouses manucurées et ses 150 terrains de golf dissé-
minés dans la vallée. Autant dire que vous aurez l’embarras
du choix pour améliorer votre swing (palmsprings. com/golf.
html) !
Pour être dans le ton, il faut lever le pied et se la couler douce
au bord d’une piscine. Car en été, il fait plus de 40 °C ! À
moins de s’engouffrer dans une voiture à la clim exagéré-
ment poussée (pensez à prendre une petite laine !) pour dé-
couvrir ce qui fait le principal intérêt de la ville : les centaines
de villas construites dans les années cinquante. Pour loger
les stars qui ont fait la légende de Palm Springs — de Marlène
Dietrich à Steve Mc Queen et même Line Renaud, qui a son
étoile sur le trottoir de Palm Canyon Drive ! , des architectes
inventèrent le “modernisme du désert”, édifices horizontaux
tout de béton, de verre et d’acier.
Les photographes Robert Doisneau et Slim Aarons magni-
fièrent ce style aux lignes minimalistes. Avant que le cinéma
ne s’en empare, à l’image de la futuriste villa Elrod House
sortie de l’anonymat depuis qu’elle servit de décor au James
Bond “
Les diamants sont éternels
”. On la devine de loin, avec
son incroyable toit en forme de cône qui lui donne l’allure
d’une soucoupe volante. Avis aux amateurs: elle est à vendre,
pour 8 millions de dollars ! Autres villas mythiques à ne pas
manquer : la “Twin Palms” de Franck Sinatra, avec sa piscine
en forme de piano qui nous replonge dans l’âge d’or califor-
nien, ou la “House of tomorrow” d’Elvis Presley. Les murs en
pierres du living tout en rondeurs et la très kitch chambre à
coucher font tourner la tête des fans du King !
BALADE “ARCHI”
La carte éditée par l’office de tourisme
de Palm Springs suffit à une découverte
basique des plus belles villas. Mais c’est
dans les pas d’un guide érudit que la
balade “archi” prend tout son sens ; par
exemple avec The Modern Tour (HYPER-
LINK
“www.themoderntour.com”). Encore
faut-il parler anglais et débourser 150 $
pour se faire ouvrir les portes de ces
chefs d’œuvre de l’architecture.
À gauche : le centre ville de Palm Springs, avec la statue de Marylin Monroe.
À doite : la maison d’Elvis Presley.