Salaün
Magazine
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reportages
d
’
ici
et
ailleurs
|
la
californie
L
os angeles
,
comme au cinéma
Avec ses dimensions tentaculaires, son méli-mélo d’auto-
routes et son puzzle de 88 quartiers, Los Angeles déconcerte.
Dès la sortie de l’aéroport, c’est le choc. Ici, l’autoroute à
quatre voies fait figure de route de campagne. La norme, c’est
plutôt douze voies… S’y engouffrer, c’est déjà un peu l’aven-
ture! Et pourtant, la mégapole peut se révéler fascinante pour
qui prend le temps de l’apprivoiser.
Dans la ville du cinéma, Hollywood Boulevard constitue en
toute logique le générique. Le spectacle n’est pas dans les
immeubles qui le bordent, pas vraiment exceptionnels, ni
dans les boutiques, pas toujours glamours, mais sur les trot-
toirs, décorés des étoiles de stars, le fameux
Walk of Fame
. On
se prend vite au jeu, cherchant ici celle de Marilyn Monroe,
là celle de Brad Pitt. Au loin, les sosies de Jack Sparrow et
Batman discutent chiffon en attendant de se faire tirer le por-
trait par des touristes japonais. Même effervescence devant
le Grauman’s Chinese Theatre, le monument d’Hollywood
Boulevard. Depuis 1927, cette gigantesque salle de cinéma,
dont l’architecture évoque une pagode chinoise, accueille les
grandes “premières”. Pas le temps de se faire une toile, on pré-
fère partir à la chasse aux empreintes des plus grandes stars,
figées dans le ciment du parvis. On compare sa pointure avec
celle d’Arnold Schwarzenegger, on s’amuse des semelles de
R2D2
, le robot de la
Guerre des étoiles
. Clic-clac, la photo est
dans la boîte ! Les cinéphiles pousseront aussi les portes du
Dolby Theatre voisin, qui accueille chaque année la cérémo-
nie des Oscars, du HollywoodMuseum (unmust pour les nos-
talgiques du grand écran)
ou du Hollywood Wax
Museum, le musée de cire
local. Comme il est petit,
Tom Cruise !
À Los Angeles, le ciné-
ma n’est pas qu’un art,
il est aussi une machine
à cash ! Les studios hol-
lywoodiens l’ont bien
compris. Si l’on y tourne
toujours des films, les
Studios Universal sont
d’abord un parc d’attrac-
tions qui fait des block-
busters — de
Shrek
à
Jurassic Park
— son fonds de commerce.
Aujourd’hui, c’est le facétieux Harry Potter qui tient la ve-
dette, avec une nouvelle attraction mêlant montagnes russes
et projections en 3D. Bluffant ! Retour aux sources Chez
Warner Bros Studios. Ici, on visite les véritables plateaux de
tournage et leurs plus célèbres décors. Mais n’espérez pas y
croiser Julia Roberts. Elle — comme les autres — se cache à
Beverly Hills, pas très loin de là. Des tours guidés permettent
d’admirer leurs villas cachées dans les palmiers (www.star-
linetours.com). Pas de star à l’horizon? On se consolera en
explorant les boutiques de luxe de Rodeo Drive, comme
dans
Pretty Woman
! Ou en filant à West Hollywood. Dans
ses bars branchés et sur ses
rooftops
(toits-terrasses) sélects,
XXL CITY
Pour découvrir les dimensions
XXL de Los Angeles, on explore
le sauvage Griffith Park, qui
tapisse les collines arides. Entre
canyons et forêts, on y fait une
randonnée à cheval (www.grif-
fithparkhorserental.com)avant
de rejoindre le mythique obser-
vatoire où James Dean tourna
La Fureur de Vivre
. De là-haut,
la vue sur la Cité des anges
file à l’infini avec, pour parfaire
le décor, les fameuses lettres
géantes Hollywood accrochées
aux collines.
À gauche : depuis l’observatoire Griffith, Los Angeles dévoile ses dimensions tentaculaires.
À droite : une métropole sans limite !