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Salaün

Magazine

| Page 61

reportages

d

ici

et

ailleurs

|

la

californie

L

os angeles

,

comme au cinéma

Avec ses dimensions tentaculaires, son méli-mélo d’auto-

routes et son puzzle de 88 quartiers, Los Angeles déconcerte.

Dès la sortie de l’aéroport, c’est le choc. Ici, l’autoroute à

quatre voies fait figure de route de campagne. La norme, c’est

plutôt douze voies… S’y engouffrer, c’est déjà un peu l’aven-

ture! Et pourtant, la mégapole peut se révéler fascinante pour

qui prend le temps de l’apprivoiser.

Dans la ville du cinéma, Hollywood Boulevard constitue en

toute logique le générique. Le spectacle n’est pas dans les

immeubles qui le bordent, pas vraiment exceptionnels, ni

dans les boutiques, pas toujours glamours, mais sur les trot-

toirs, décorés des étoiles de stars, le fameux

Walk of Fame

. On

se prend vite au jeu, cherchant ici celle de Marilyn Monroe,

là celle de Brad Pitt. Au loin, les sosies de Jack Sparrow et

Batman discutent chiffon en attendant de se faire tirer le por-

trait par des touristes japonais. Même effervescence devant

le Grauman’s Chinese Theatre, le monument d’Hollywood

Boulevard. Depuis 1927, cette gigantesque salle de cinéma,

dont l’architecture évoque une pagode chinoise, accueille les

grandes “premières”. Pas le temps de se faire une toile, on pré-

fère partir à la chasse aux empreintes des plus grandes stars,

figées dans le ciment du parvis. On compare sa pointure avec

celle d’Arnold Schwarzenegger, on s’amuse des semelles de

R2D2

, le robot de la

Guerre des étoiles

. Clic-clac, la photo est

dans la boîte ! Les cinéphiles pousseront aussi les portes du

Dolby Theatre voisin, qui accueille chaque année la cérémo-

nie des Oscars, du HollywoodMuseum (unmust pour les nos-

talgiques du grand écran)

ou du Hollywood Wax

Museum, le musée de cire

local. Comme il est petit,

Tom Cruise !

À Los Angeles, le ciné-

ma n’est pas qu’un art,

il est aussi une machine

à cash ! Les studios hol-

lywoodiens l’ont bien

compris. Si l’on y tourne

toujours des films, les

Studios Universal sont

d’abord un parc d’attrac-

tions qui fait des block-

busters — de

Shrek

à

Jurassic Park

— son fonds de commerce.

Aujourd’hui, c’est le facétieux Harry Potter qui tient la ve-

dette, avec une nouvelle attraction mêlant montagnes russes

et projections en 3D. Bluffant ! Retour aux sources Chez

Warner Bros Studios. Ici, on visite les véritables plateaux de

tournage et leurs plus célèbres décors. Mais n’espérez pas y

croiser Julia Roberts. Elle — comme les autres — se cache à

Beverly Hills, pas très loin de là. Des tours guidés permettent

d’admirer leurs villas cachées dans les palmiers (www.star-

linetours.com)

. Pas de star à l’horizon? On se consolera en

explorant les boutiques de luxe de Rodeo Drive, comme

dans

Pretty Woman

! Ou en filant à West Hollywood. Dans

ses bars branchés et sur ses

rooftops

(toits-terrasses) sélects,

XXL CITY

Pour découvrir les dimensions

XXL de Los Angeles, on explore

le sauvage Griffith Park, qui

tapisse les collines arides. Entre

canyons et forêts, on y fait une

randonnée à cheval (www.grif-

fithparkhorserental.com)

avant

de rejoindre le mythique obser-

vatoire où James Dean tourna

La Fureur de Vivre

. De là-haut,

la vue sur la Cité des anges

file à l’infini avec, pour parfaire

le décor, les fameuses lettres

géantes Hollywood accrochées

aux collines.

À gauche : depuis l’observatoire Griffith, Los Angeles dévoile ses dimensions tentaculaires.

À droite : une métropole sans limite !