Salaün
Magazine
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reportages
d
’
ici
et
ailleurs
|
la
californie
prennent le frais dans les eaux du Pacifique. Un vrai cliché
californien ! Depuis qu’on y a tourné la série
Alerte à Malibu
,
ils sont les stars de Santa Monica, tout autant que les kilo-
mètres de sable… Considérée comme la station balnéaire de
Los Angeles, Santa Monica offre une délicieuse respiration
après l’agitation. Elle peut même constituer un port d’attache
pour explorer la mégapole, car une toute nouvelle ligne de
métro relie désormais son cœur à Downtown et Hollywood
Boulevard, en 45 minutes. Fini le stress de la conduite et l’an-
goisse des bouchons !
Si la station cultive volontiers une atmosphère “cool”, elle sait
aussi se faire chic, en particulier autour du centre commercial
de Santa Monica Place et le long de Third Street Promenade,
une rue piétonne bordée de boutiques
trendy
, cafés décon-
tractés et de restaurants de bon goût. Au menu, les produits
frais achetés sur les marchés bio de la région. Pour ajouter
une touche culturelle à cette escapade gourmande, on pourra
faire un détour par le Santa Monica Museum of Art hébergé
dans les entrepôts de Bergamot Station, une ancienne gare
de trolleys. Elle fait écho au Getty Center, l’autre attraction
culturelle de Santa Monica… Perché sur une colline, il est le
rêve fou du milliardaire Jean Paul Getty. Dans un univers
contemporain d’un blanc éblouissant, ce vaste complexe
culturel expose des centaines d’œuvres. De Rembrandt àMax
Ernst en passant par Cézanne, il y en a pour tous les goûts !
À Santa Monica, on troque volontiers la voiture pour le vélo,
presque une incongruité dans ce pays où l’automobile est
reine… Les cafés Perry’s
(www.perryscafe.com) qui bordent
le Pacifique louent des bicyclettes à l’heure (10 $) ou la jour-
née (30 $) pour arpenter tout ou partie de la piste cyclable
de 30 km qui trace son chemin entre les palmiers, le long de
la plage. De Malibu au nord (lieu de villégiature préféré des
stars, comme Steven Spielberg ou Robert Redford) jusqu’à
Marina Del Rey au sud, il faut savoir rouler sans se presser,
s’arrêter aussi pour humer l’atmosphère de cette Californie
nonchalante. Le Santa Monica Pier, longue jetée en bois qui
fend l’océan depuis 1909 et sur laquelle a été installée une
fête foraine, fait le bonheur des familles. Entre montagnes
russes et attractions plus désuètes, elle héberge une grande
roue et même un restaurant d’écrevisses Bubba Gump, ins-
piré du film
Forrest Gump
. Les enfants adorent! Tout de cuir
vêtus, les
bikers
préfèrent leurs pétaradantes Harley-Da-
vidson. Ils se font tirer le portrait devant le panneau de la
Road 66, la mythique route qui traverse les États-Unis depuis
Chicago et termine sa course ici.
L’ambiance change radicalement en filant plus au sud, à une
poignée de kilomètres. Aux hôtels et appartements familiaux
succèdent le capharnaüm des maisons rafistolées et des lofts
luxueux de Venice Beach. Chaque week-end, hippies et bo-
bos se retrouvent sur l’Ocean Front Walk, le front de mer que
se partagent boutiques déglinguées et puces improvisées. On
déambule au hasard, on se délecte d’un hot-dog en contem-
plant les bodybuilders qui exhibent leurs corps huilés dans
le gymnase à ciel ouvert de Muscle Beach. Quelques photos
Ambiance rétro-nostalgique sur la jetée de Santa Monica. C’est là que se termine la mythique route 66 qui traverse les Etats-Unis.