Salaün
Magazine
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dossier
spécial
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république
dominicaine
L
a République Dominicaine (vaste comme deux fois la Bel-
gique) a bien d’autres atouts que ses plages, aussi paradi-
siaques soient-elles. C’est un autre monde qui se dévoile pour
qui ose franchir la grille de son hôtel et découvrir le quotidien
des Dominicains. Après le bleu turquoise, voici donc venu le
temps du vert émeraude… L’occasion aussi de trouver de la
fraîcheur en prenant de l’altitude ! Mais encore un peu de pa-
tience…D’abord, une route qui pénètre dans les terres, cabos-
sée de nids-de-poule ou plutôt d’autruches tant ils sont gros !
Le cœur de la vraie République Dominicaine bat ici, dans ces
villages. Les épiceries cachées derrière des fenêtres barrées
de fer forgé succèdent aux bars improbables qui vibrent au
rythme des ventilos. Ambiance animée entre les mobylettes
pétaradantes, sur lesquelles embarquent 4 ou 5 personnes.
Et puis soudain, le calme ! La nature se fait généreuse, on y
croise quelques “jinete” (les cow-boys de la région) perchés
sur leurs chevaux et des tracteurs chargés de récoltes. Du vert
encore, en filant vers la Cordillère qui occupe le centre du
pays… D’abord des villages aux “casitas” (maisons) bleues ou
roses enfouies dans la végétation, comme autant de touches
de couleurs sur la toile d’un peintre naïf. Puis d’immenses
cocoteraies qui escaladent les collines et des vallées ver-
doyantes livrées aux vaches, où s’épanouissent caféiers et
bananiers ; et enfin, des montagnes aux nuances bleutées…
Les Dominicains ont surnommé la région la “Suisse des Ca-
raïbes”. Un poil exagéré ! Mais il est vrai que cette cordillère
sent bon la chlorophylle, bien loin de l’ambiance rhum et
sable chaud à laquelle on réduit trop souvent la République
Dominicaine ; en particulier à Jarabacoa. Ce n’est ni un soda
ni une marque de cacao, mais le nom de la petite bourgade
qui fait office de chef-lieu de la région ! La ville cultive vo-
lontiers une image western, avec ses résidences secondaires
En haut : boutique traditionnelle ou stand de loterie
nationale? Au bord des routes, les deux, très
nombreux, peuvent vous induire en erreur.
En bas, à gauche : les
pellizas
traditionnels, réalisés à
partir de chutes de tissu, etaient à l’origine destinés à
la fabrication de tapis de selle pour les chevaux.
En bas, à droite : plantations de cacao.