Salaün
Magazine
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O
n ferait fausse route en l’imaginant
froide et arrogante, affichant à loisir
des airs de supériorité. Globale,
reliée au monde comme aucune autre
mégalopole, la nouvelle York des années
2010 dégage un sentiment de sécurité, de
décontraction, voire d’insouciance et de
légèreté qui a fait place à la radicalité
et à la tension urbaine qui ont fait sa
légende. Certes, sa population double dans
la journée et le niveau de vie des habi-
tants de Manhattan ne saurait masquer
la misère urbaine de certains quartiers.
Il n’empêche… Pour ceux qui ont cette
chance, il fait bon vivre et voyager à
Manhattan. Fière de ses différences, la
ville a su garder une certaine insularité,
une distance, voire une défiance vis-à-vis
du monde, y compris du reste des États-
Unis. Terre promise atteinte au prix de
nombreux sacrifices, New-York fait la
fierté de ses habitants, en haut comme
en bas de l’échelle. C’est ici qu’ont été
écrites quelques-unes des grandes pages
culturelles du XXe siècle. Jazz, littéra-
ture, poésie et art contemporain dans les
années 60 et 70 , hip-hop, design, mode
et gastronomie plus récemment : New-
York, avec la Californie, est depuis des
décennies un laboratoire de tendances
et de mouvements qui gagnent le plus
souvent la terre entière.
Un concentré d’humanité
Manhattan : une île fixée à sa ville par
des ponts aux noms mythiques, comme
celui de Brooklyn, dont la traversée à
pied est à ne manquer sous aucun pré-
texte. Une cité insulaire et pourtant
ouverte, riche d’une extrême diversité
humaine. Tous différents, tous New-
Yorkais. Des « villages » de Lower Man-
hattan, grouillants de restaurants et de
galeries à la mode, où se promènent
des personnages sortis tout droit de
séries télévisées comme Sex and the
city, aux avenues de Harlem en passant
par les ruelles de Chinatown, les bars
et les boîtes de la Lower East side, on
change cent fois de monde sur quelques
kilomètres… Et si l’on n’oublie pas que
Manhattan est un peu la partie émergée
de l’iceberg, on se souviendra que dans
La traversée du Pont de
Brooklyn, qui relie Manhattan à ce
quartier bouillonnant, livre de superbes
panoramas sur l’East River et sur la
célèbre Skyline de la grosse pomme.