Salaün Magazine
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Nous avons donc embarqué sur l’Express Côtier
Midnatsol, samedi soir à Tromsø. Après une nuit
de navigation paisible, au cours de laquelle le
beau ferry a joué les omnibus, nous sommes
arrivés à Honningsvåg à 12h30. Comme par
politesse, répondant à la seconde près au
premier coup de sirène du Midnatsol, le soleil
est sorti de sa torpeur et a mis le feu aux façades
colorées de la petite ville. Côté température, il
sera moins chaleureux : il fait un petit -15°C.
De là, nous avons gagné en convoi – c’est
obligatoire par mauvais temps, sécurité oblige –
le Cap Nord proprement dit, distant d’une
trentaine de kilomètres. Route dangereuse,
glacée, avec des pentes de col alpin et des
bourrasques de vent qui lèvent un blizzard
impressionnant. Un car en panne ayant retardé
le convoi, nous sommes arrivés sur le toit de
l’Europe vers 14 heures. Une heure plus tard, il
faisait déjà nuit. Et pour les photos souvenirs, il
fallait faire vite : le vent multipliait par trois
l’effet des – 15°. En quelques minutes, les
morsures du froid sur le visage devenaient
insupportables.
Nous avons ensuite pris la route pour Karasjok,
230 kilomètres vers le sud. Le sud, en
l’occurrence, ne signifiant pas retour vers les
Tropiques. Dans la capitale lapone, il faisait -20°
à notre arrivée, peu après 20h.
Un bon morceau de viande de renne a remis
l’équipage d’aplomb.
Etape 6 - Dimanche 6 février - Honningsvåg / Cap Nord / Karasjok (475 km)
Les inconnues du Nord Express
Le jolie port de Honningsvåg
