roues du 4x4 et passer en version pneus cloutés.
On rentre dans le dur ! C’est Marit, une jeune
mécanicienne, jolie brindille noyée dans une
combinaison un peu trop grande, qui se charge
de l’opération. Et ça ne traîne pas…
On peut désormais prendre la route du Nord.
Cette première étape en terre norvégienne nous
mène jusqu’à Trondheim. 600 kilomètres à
travers la montagne, pour retrouver la mer. La
route, étroite et sinueuse, traverse de nombreux
villages où la vitesse est limitée à 50 km/h.
Lorsque nous arrivons à Trondheim, la troisième
ville de Norvège, il est déjà 21h. Michel Salaün,
qui conduira le raid jusqu’à Saint-Pétersbourg
nous attend à l’hôtel où il est arrivé quelques
minutes plus tôt.
Cette route à travers la montagne n’a toutefois
pas manqué de charme. Après une matinée un
peu grise, un grand soleil faisait briller une
neige immaculée. Il faut en profiter car il se
couche tôt. Vers 17h. Nous savourons ses
derniers feux à Lillehammer. La petite ville
montagnarde, blottie au bord du lac Mjøsa, est
devenue célèbre en accueillant les jeux
olympiques d’hiver de 1994. Les deux
impressionnants tremplins de saut à ski qui
dominent la station sont là pour rappeler cet
événement. Sans pitié pour leurs invités, les
Norvégiens étaient sortis de ces jeux couverts de
médailles comme un congrès d’anciens
combattants russes.
C’est donc dans la nuit que s’est poursuivi notre
route, à travers, notamment, le plateau venté de
Dovrefjell, premier contact avec les paysages de
toundra. Dommage. Mais le Cap Nord est encore
loin. Très loin. Et on apprendra à faire la course
avec le soleil.
C’est assez simple : il faut se lever avant lui et se
coucher bien après.
Le Grand Raid Arctique
Salaün Magazine
l
Page 17
Les rives du
lac Mjøsa, gelé
en hiver..
- 13°
C’est la température la plus basse subie au
cours de cette journée.
1200 m
C’est le point le plus haut franchi sur ce
jour. A Snøhetta. C’était quelque part dans
la nuit.
+ 1°
A Oppdal, juste avant de descendre sur
Trondheim et sa douceur maritime : + 1° !
Les chiffres du jour
Olaf
C’est le nom que nous avons décidé de
donner à notre voiture. Dans un premier
temps, Luc et moi-même avions songé à
Otto, en raison des origines germaniques
de la bête. Mais Olaf, c’est bien aussi, non ?
C’est même royal.
Le nom du jour