Salaün
Magazine
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dossier
spécial
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république
dominicaine
E
n foulant des pieds la plage après neuf heures de voyage, on
pousse un ouf de soulagement ! Oui, Punta Cana est à la hau-
teur de sa réputation ; oui, le paysage ressemble bien à une
carte postale : un long croissant de sable blanc ourlé de coco-
tiers, une mer cristalline qui décline tous les bleus, crémeux
façon Obao ou plus intense, à la manière du peintre Yves
Klein. Même le rare “arbre du voyageur”, surnommé ainsi car
ses feuilles en éventail retiennent l’eau, est au rendez-vous !
C’est dit, la République Dominicaine est bel et bien le paradis
du tourisme balnéaire et des vacances insouciantes… Plus
qu’une station balnéaire, Punta Cana est d’abord une longue
enfilade d’hôtels luxueux cachés sous une dense végétation
tropicale qui, avec la zone de Bavaro, s’étire sur une qua-
rantaine de kilomètres. On peut séjourner ici plusieurs jours
sans sortir de son hôtel tant l’offre est large, entre plages et
piscines géantes, discothèques et casinos clinquants, buffets
gargantuesques et rhum à gogo aussi. Car c’est ici que fut
inventé le “all inclusive”, cette fameuse formule tout inclus
où l’on peut manger et boire (y compris de l’alcool) à volonté !
Si elle fait la réputation de la “Rep dom”, Punta Cana n’a
pourtant pas le monopole des plages paradisiaques. Il y en
a bien d’autres, notamment sur la côte sud, qui file jusqu’à
la capitale, Saint-Domingue. Le long de l’autoroute n° 3,
la République Dominicaine déroule ses paysages côtiers.
D’abord une végétation sèche, puis les champs de cannes à
sucre qui ondulent au vent et tapissent les terres jusqu’à la
mer des Caraïbes ; enfin, quelques cocotiers qui piquettent de
fertiles prairies. La ville de Higüey et sa fameuse cathédrale
en béton, Notre-Dame-de-Altagracia, conçue par un disciple
de Le Corbusier, pointe à l’horizon? Cela mérite un détour !
En revanche, le très select resort Casa de Campo, avec ses
2400 villas de luxe et son hôtels chic, est en ligne de mire ; un
État dans l’État installé aux portes de la ville de La Romana, à
mi-chemin entre Punta Cana et Saint-Domingue ; un coin de
paradis où tout n’est que luxe, calme et volupté, rendez-vous
de la jet-set du monde entier. Le tempétueux rio Chavon qui
le traverse servit de décor à Rambo et Apocalypse Now. Pas
de chevauchée héliportée aujourd’hui, pas d’enfer non plus,
mais plutôt le paradis. On y teste son swing sur des parcours
de golfs dessinés par quelques pointures, dont le plus fameux
de République Dominicaine, baptisé Teeth of the Dog, conçu
par Pete Dye ; on se prélasse dans une ambiance chic et se-
lect ; on voyage en explorant Altos de Chavon, incroyable
réplique d’un village italien du XVI
e
siècle habité de nom-
breux artistes. On y trouve même un colisée de 5000 places,
où se produisent les plus grandes stars de la chanson !
À ce paradis artificiel, on peut préférer Bayahibe, tout près de
là… C’était un petit village tranquille perdu sur la côte sud,
Destination “honeymoon” par excellence, la République Dominicaine
propose (grace a air france notemment) une offre touristique très large
pour tous les jeunes mariés qui, chaque année, sont de plus en plus
nombreux à se rendre sur l’île.