Salaün
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C’est d’ailleurs l’envie de goûter l’ambiance des îles Lofo-
ten, que je connaissais à travers les livres, qui est à l’ori-
gine de ce voyage. » Pour être allés jusqu’à Oslo à plusieurs
occasions, les Bretons savent que le Cap nord est beaucoup
plus difficile à atteindre et qu’organiser un tel voyage en
voiture personnelle est compliqué.
Une véritable alchimie
Ils ne cachent pas que lorsqu’une connaissance leur a recom-
mandé un circuit en autocar en Scandinavie, proposé par
Salaün Holidays, ils ont eu un moment d’hésitation. «Passer»
par un tour opérateur fortement implanté au plan régional,
pourquoi pas, au contraire. Ils hésitent cependant à se joindre
à un groupe dont ils ne connaissent pas le profil et se de-
mandent simplement « si les circuits en autocar Salaün
Holidays sont fait pour eux». Le couple décide pourtant de
tenter l’expérience car le TO breton est le seul à proposer
un programme aussi complet, avec un départ de Nantes.
Une visite d’un autocar de grand confort Royal Class a
achevé de les convaincre. Enfin, les tarifs hôteliers dans les
pays nordiques sont si élevés que le circuit est la plus formule
la plus compétitive. «On a souvent une vision réductrice du
circuit organisé, estime Eliane Faucon-Dumont. Tout dépend
bien sûr de la destination, mais de manière générale, les
gens qui participent à un circuit de ce type cherchent à décou-
vrir et partager une culture, il y a une convergence naturelle
entre les gens du groupe. » Une cohésion renforcée par Tone
Legrand, la guide accompagnatrice de ce grand tour de
Scandinavie, qui, tout au long de l’itinéraire a fait en sorte
de permettre à tous les membres du groupe qui le souhai-
taient de s’exprimer, selon leurs intérêts. De quoi mêler
voyage, histoire et mémoire personnelle. C’est ainsi que
Georges a pris le micro à plusieurs reprises pour évoquer le
sport dans les pays nordiques ou encore le destin du breton
Arthur Aurégan, athlète breton de niveau international, qui
périt devant les îles Lofoten, en avril 1940, sur un contre-
torpilleur français baptisé Le Bison, coulé par la Luftwaffe.
«Nous avons aussi beaucoup parlé d’Ibsen, des lumières du
nord, de la musique du nord, explique Eliane. D’ailleurs,
Tone, qui mêlait ses souvenirs d’enfance à son commentaire
passait aussi de la musique de compositeurs nordiques
comme Sibelius ou Grieg pour illustrer le voyage. » A peine
rentrés de leur périple réussi en Scandinavie, Georges et
Eliane se sont mis à rêver à d’autres voyages. En cherchant
bien, on trouve en effet encore quelques zones blanches sur
leur carte du monde, par exemple du côté du Pérou ou du
Canada. « Il nous reste une vingtaine de pays à visiter »,
comptabilise Georges. Ils nourissent d’ailleurs un nouveau
rêve pour 2014 : voyager à bord du Transsibérien, de Moscou
à Pékin, en passant par la Mongolie. A condition que le calen-
drier électoral 2014 ne s’avère pas trop contraignant pour
les Quimpérois au long cours…
GeorgesCadiouestl’auteurd’unevingtained’ouvragessurlesportetl’Histoire
de Bretagne. Son dernier ouvrage, illustré par Nono,
Emsav, dictionnaire
critique, historique et biographique. Le Mouvement breton de A à Z,
vient
de paraître au Editions Coop Breizh. Aux Editions Alan Sutton, il a aussi
publiéunbelle histoire duStade brestois ainsi qu’un ouvrage surHuelgoat
etlesMontsd’Arrée,
LesrebellesdelaMontagne
,co-écritavecsonépouse
Eliane. Chez le même éditeur, cette dernière est aussi l’auteur d’un récit
autobiographique sur l’enfance : « Années 1950 - Grandir en Bretagne».
« Nous habitons dans une
maisonordinaire, sommes trèspeu
mondains, notre vrai luxe ce sont
les livres et les voyages»