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iran
Salaün
Magazine
| Page 68
téhéran
,
le grand bazar
!
Téhéran n’est pas la plus belle ville d’Iran, tant s’en faut !
Mégalopole de plus de 15millions d’habitants, polluée et em-
bouteillée, sillonnée d’artères interminables qui découragent
les meilleurs marcheurs, elle mérite pourtant que l’on y use
sa patience et son énergie. Elle accueille en effet un nombre
impressionnant de musées tous plus fabuleux les uns que les
autres. On se contentera de citer le musée national d’Iran,
conçu par un archéologue français, André Godard, où l’on
pourra admirer de superbes bronzes animaliers et des bas-re-
liefs raffinés.
Téhéran est aussi la seule ville au monde où il faut absolu-
ment réserver une visite à… une banque ! La banque centrale
iranienne expose en effet dans ses chambres fortes les joyaux
de la couronne impériale iranienne. Une caverne d’Ali Baba
où l’on peut admirer pêle-mêle l’un des plus grands diamants
du monde – le Daria-i Nur –, la couronne que portait Farah
Diba lors de son couronnement, un globe terrestre de 40 kg,
incrusté de plus de 50 000 pierres précieuses, ainsi que des
centaines de babioles du même genre, l’ensemble, dit-on,
suffisant à lui seul à garantir la stabilité monétaire du pays.
Pour les promenades à pied, le plus raisonnable est de se can-
tonner aux quartiers qui entourent le Grand Bazar, l’un des
plus impressionnants d’Iran, une véritable ville dans la ville.
Et si voulez prendre l’air, le mieux est de monter vers le nord.
En vous approchant du Mont Demavend (5000m), dont les
neiges éternelles offrent un décor théâtral à la ville, vous re-
touverez un peu de fraîcheur et d’air pur. Et vous irez vous
dégourdir les jambes dans le parc de 120ha qui entoure le
palais Saad Abad où vécurent le shah d’Iran et la reine Fa-
rah Diba. Sur le plan architectural, les différents bâtiments
ne sont pas d’une grande inspiration, mais l’intérieur recèle
quelques trésors d’une insolente richesse face à la misère du
peuple. Rejetée à la fois par les religieux et les laïcs, la dynas-
tie des Pahlavi paya cher cette insolence.
Toujours à la recherche d’un peu de fraîcheur, n’hésitez pas à
faire un détour par le petit village de Darband qui s’accroche
au Mont Tochal. Un petit chemin grimpe le long d’un tor-
rent. Il est bordé de restaurants où l’on mange plutôt bien et
de boutiques où l’on vend des fruits confits et des sucreries
colorées.
Enfin, Téhéran est une ville “branchée”. C’est là que l’on peut
côtoyer et voir vivre une jeunesse qui bouscule tranquille-
ment mais sûrement les codes pesants d’une société dominée
par le pouvoir religieux.
Retrouvez nos circuits en Iran
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sur le site
www.salaun-holidays.com .“Une civilisation ancienne à la culture très sophistiquée, avec des
hommes et des femmes de grande qualité luttant pour la modernité,
est en train d’apparaître au grand jour. Les merveilles de Téhéran,
d’Ispahan, de Tabriz, les paysages somptueux du nord du pays, la
cuisine raffinée et ancestrale, tout revient en mémoire et va fasciner
de nouveau les voyageurs.”
Loïk Le Floch-Prigent.
Retrouvez l’intégralité de son article
“l’Iran, une lecture géopolitique”
dans le Salaunmag n°10 en page 106.
En haut : les neiges éternelles du Mont Damavend
semblent apporter un peu de fraicheur à la
grande ville de Téhéran. Simple illusion ! La
capitale iranienne est une mégalopole étouffante,
polluée et constamment embouteillée.
En bas, à gauche : Téhéran ne manque pas de
richesses architecturales, mais elles sont moins
repérables que dans une ville comme Ispahan et ont
parfois souffert du développement de la capitale d’un
pays en passe de devenir une puissance mondiale.
En bas, à droite : le joli petit village de Darband
offre au visiteur sa fraicheur et quelques friandises
colorées pour se remettre de l’ascension de son
unique rue qui grimpe à l’assaut du Mont Tochal.