Salaün
Magazine
| Page 67
reportages
d
’
ici
et
d
’
ailleurs
|
inde
LES FIANÇAILLES
l a
p r o m e s s e
d e s
a n n e a u x
L
e lendemain – le vendredi –, c’est la journée de la
« ring
ceremony »
. Une sorte de cérémonie des fiançailles qui, la
veille du mariage, scellerait l’engagement des deux fiancés.
Un engagement fait publiquement mais empreint d’une
grande pudeur, pas question d’embrassades torrides oumême
de petits gestes de tendresse. Le mariage est pour demain.
Ce soir, Guilhem est arrivé en grand apparat mais seul, uni-
quement accompagné de ses parents, qui, en ce moment pré-
cis, ont dû se dire que Béziers était décidément bien loin, bien
plus loin qu’Achrol l’était de la Lune.
Le fringant fiancé a été installé sur un canapé planté au mi-
lieu d’une vaste estrade. Il y resté ainsi plusieurs dizaines de
minutes, recevant comme un roi les membres de sa famille,
de sa belle-famille, des amis, des enfants… De quoi meubler
une longue attente, celle de sa promise.
Elle est arrivée alors que la soirée était déjà bien avan-
cée. Lumineuse, rayonnante et, pour l’heure, inacces-
sible. Les deux fiancés ont échangé les anneaux, symbole
de l’union indéfectible qui serait consacrée le lendemain.
Et c’est tout. Pas un mot, pas un baiser, à peine un
regard… C’est ainsi. Pendant ce temps-là, au pied
de l’estrade, la fête battait son plein dans un dé-
cor féérique. Des milliers d’ampoules multico-
lores faisaient scintiller la luxuriante végétation
des 17hectares du parc, transformé en jardin
d’Éden, dans lequel les 500 invités partageaient
un buffet somptueux et inépuisable.
Seul le jour naissant parvint à éteindre
ces étoiles d’une nuit et l’ardeur festive des té-
moins du bonheur promis à Anjali et Guilhem.