Salaün
Magazine
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inde
LES PRÉPARAT IFS
l e
t u r b a n
d e
t o u s
l e s
t o u r m e n t s
A
run s’était montré formel et intransigeant : tous les invités
de ce mariage exceptionnel – y compris, bien sûr, tous les
invités occidentaux – devaient revêtir les vêtements tradi-
tionnels hindous.
Pour les femmes, cela commença dès le jeudi par la cérémo-
nie du Mehndi. De longues séances de tatouage au henné,
effectué par des jeunes femmes aux doigts de fée, qui tissent
de véritables dentelles à même la peau.
Pour la mariée, la cérémonie requiert une patience à toute
épreuve. Installée sur une sorte de trône, Anjali passera près
de 5 heures, sans bouger, livrée à des maîtres tatoueurs que
son père a spécialement fait venir d’un village voisin.
Le jour du mariage, le samedi, les femmes seront invitées à
revêtir le sari traditionnel, qui constitue une tenue d’une rare
élégance, mais exige un certain savoir-faire pour l’ajuster
avec classe. Les villageoises d’Achrol sont là pour faire béné-
ficier de leur coup de main les plus maladroites.
Pour les hommes, l’habillement est plus simple : un pantalon
de coton léger, style pyjama, et une robe chasuble qui
descend jusqu’aux mollets. Une tenue à la fois élé-
gante et confortable.
À cet ensemble vient s’ajouter un turban. Et là,
c’est une autre paire de manches. La toile colorée,
qui mesure 1 mètre de large et plus de 7 mètres
de long, ne peut être enroulée sur la tête sans
l’aide d’un expert. Mais le résultat vaut le coup
d’œil. On ne se prendra pas encore pour un ma-
haradjah, mais nous voilà prêts pour assister
dignement au mariage de la belle Anjali et de
son prince charmant !