culture
sans
frontière
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salvador
dal
í
le château surréaliste
Le château de Pubol forme la pointe méridionale du triangle Dalí
en Catalogne. L’artiste l’a acheté en 1969 pour l’offrir à Gala, afin
qu’elle dispose d’un lieu de repos, d’une forme de refuge, alors
que leur relation se faisait plus distante. Dalí eut en effet d’autres
égéries à partir des années soixante, dont Amanda Lear.
Lové dans unpetit villagemédiéval, le châteauétait dans un triste
état lorsqu’il est racheté par l’artiste. Dalí y dirige de nombreux
travaux et se charge de le décorer. On dit même que, consterné
par la route qui y menait, il invita le gouverneur de Catalogne à
dîner. Ce dernier se présenta en retard, après avoir crevé en route.
Au cours du dîner, Dalí lui annonça que Franco viendrait bientôt
lui rendre visite à Pubol. Le lendemain, les travaux de la route
commençaient, et le dictateur ne vint jamais !
La visite de Pubol est une nouvelle expérience dans l’univers Dalí,
avec plusieurs décorations réalisées par l’artiste. La salle la plus
extraordinaire est celle où sont exposées les tenues… de Gala,
imaginées par les plus grands couturiers européens ou Dalí lui-
même. Si l’intérieur de lademeure est quelquepeu kitsch, le jardin
vaut le détour, avec des sculptures d’éléphants et de tortues, la
fontaine avec samâchoire de lotte et des têtes deWagner.
Jusqu’à sa mort en 1982, Gala n’invita guère Dalí. C’est désor-
mais dans la crypte du château qu’elle repose pour l’éternité. Dalí
n’a séjourné réellement à Pubol que deux ans, jusqu’en 1984,
lorsqu’un incendie a ravagé le lieu. L’artiste choisit alors de reve-
nir dans sa ville natale, Figueras.
le musée
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théâtre de figueras
C’est en effet dans sonmusée-théâtre de Figueras que Dalí a ter-
miné sa vie et qu'il est désormais enterré. Un lieu extravagant,
loufoque et génial, à l’image de son créateur. Dans les années
soixante, Dalí rachète les ruines de l’ancien théâtre de sa ville na-
tale, détruit pendant la guerre civile, et s’investit pour y créer l’une
des mecques du surréalisme. Impossible en effet, en déambu-
JE VEUX QUE MON MUSÉE
SOIT UN BLOC UNIQUE, UN
LABYRINTHE, UN GRAND
OBJET SURRÉALISTE