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SUR LE NAVIRE
LORS DES ESCALES ET SUR LES FLOTS
Publié le 5 octobre 2015
Fin septembre, Pagtour a testé cette croisière de 12 jours
en commençant par Saint-Pétersbourg et se terminant
à Moscou. En pratique, 5 journées consacrées à la visite de ces 2
villes. Alors, que se passe-t-il les autres jours?
AU RYTHME DE 25 KM/H,
LE NAVIRE A PARCOURU
ENVIRON 2000 KM
Un itinéraire tout en douceur : tout commençant sur la Neva, on débute
par le passage par le lac Ladoga, le plus grand lac d’Europe, véritable mer
intérieure tant ses dimensions sont démesurées : 18000 km
2
soit un peu
plus de la moitié de la Belgique...
Puis le bateau emprunte le Svir sur 200 km lequel se jette dans le lac Onega.
Plus petit que le lac Ladoga, Onega est tout de même impressionnant avec
ses 9000km
2
(quasiment 3 fois le GD Luxembourg) et son millier d’îles et
îlots.
Par la suite, c’est la traversée du “réservoir de Rybinsk” qu’emprunte le
canal Volga-Baltique. Enfin, le dernier cours d’eau, la Volga et là encore, des
écluses successives permettent de rattraper un dénivelé de 140 m.
DE NOMBREUSES
ESCALES
Chaque journée est ponctuée par une escale de 3 à 4 h : Mandrogui et ses
maisons transformées en ateliers d’artisanat, l’île de Kiji et ses églises en
bois, Goritsy pour la visite du monastère Kirillo-Bélosiorsky, Iaroslavl avec
ses multiples églises qui permet d’apprécier le développement d’une ville
moyenne de la Russie, et enfin Ouglitch et sa très belle et illustre église
Saint-Dimitri-sur-le-Sang-Versé érigée sur le lieu où le tsarevitch Dimitri est
mort d’un coup de couteau.
ENTRE LES ESCALES,
ON NE S’ENNUIE PAS
Tout un programme de conférences et d’activités est proposé et permet
d’occuper intelligemment les heures durant la navigation. Certains
passagers assistent systématiquement à toutes les conférences et activités
proposées, d’autres préfèrent se reposer soit sur les ponts, soit au bar ou,
enfin, en regardant les rives ou en observant les manoeuvres nécessaires
lors des passages des écluses :
Petite sélection des conférences et animations très suivies.
• Conférences sur la Russie.
Animées par Élisabeth, la responsable du
voyage sur le bateau pour le groupe Pouchkine Tours, elles constituent
un complément essentiel aux visites pour les moins cultivés ou les moins
connaisseurs de l’histoire de la Russie. En effet, nous ne connaissons pas ou
avons oublié l’histoire des Riouirikides et de tous les Romanov.
Au-delà de la “grande” histoire, Élisabeth a réussi à personnaliser et à
actualiser ses propos en expliquant les impacts de l’histoire sur la culture
et l’esprit russe. Lorsqu’elle aborde la période moderne, par des exemples
tirés de sa propre histoire familiale, elle fait parfaitement comprendre ce
que l’âme slave signifie. Du coup, nos préjugés sur les Russes en prennent
un coup et c’est certainement grâce à ces conférences que nous
touchons au plus près l’âme russe du XXI
e
siècle forgée par des siècles
d’histoires extraordinaires.
• Leçons de russe.
Elles sont conçues pour apprendre à déchiffrer
l’alphabet cyrillique et s’approprier quelques phrases courantes
qui permettent de se présenter, remercier, questionner sur un prix,
négocier etc. Bien utile, lorsqu’on se retrouve en ville à devoir déchiffrer le
nom des stations de métro…
• Chants russes.
Les leçons sont très amusantes. Elles consistent à chanter
en français puis progressivement en russe les “standards” des chansons
populaires : les bateliers de la Volga, la princesse Miriarka, Kalinka etc.
• Un atelier de confection de poupées russes.
Avec quelques carrés de
tissus et quelques brins de fils on apprend à confectionner ces poupées
qui sont de vrais porte-bonheur des foyers (à ne pas confondre avec les
matriochkas en bois).
POUR CEUX QUI FONT L’IMPASSE
SUR CONFÉRENCES ET ANIMATIONS
La contemplation du paysage, occupation merveilleuse, grâce au temps
très doux pour la saison que nous avons connu durant ce test. En fait, cet été
indien à la russe a permis d’être sur le pont à chaque instant de la journée.
Il y a peu d’espèces d’oiseaux hélas, sinon le ballet des mouettes à l’arrière
du navire et lors des escales, c’est la rencontre avec les familles de canards.
Mais, Il est vrai que nous sommes sur des cours d’eau qui sont parmi les
plus pollués du monde, merci Staline (des actions sont entreprises pour
améliorer cela) et que c’est le début de la saison des migrations des oiseaux.
Mais heureusement, on aperçoit régulièrement sur les berges ou dans de
petites embarcations des pêcheurs et on se dit “ouf ! Il y a quand même
quelques poissons”. Par contre, si l’esturgeon a complètement disparu, la
truite et le saumon ont été réintroduits.
Cette pollution semble être surtout limitée à certaines zones des canaux et
de certains lacs comme la “Retenue de Rybinsk”. Pour ce qui est des berges,
elles sont souvent couvertes d’arbres.
Ainsi en quittant Saint-Pétersbourg, les arbres commencent à se parer des
multiples couleurs de l’automne. Sur les berges ou au cours des escales on
peut retrouver des sapins de différentes variétés, des bouleaux (emblème
national), des cèdres… et des églises innondées dont seul le clocher émerge
encore. Les zones boisées laissent quelquefois la place à des villages ou
des regroupements de datchas. Il y a également des exploitations et on
aperçoit même quelques immeubles qui semblent incongrus dans toute
cette verdeur.
A noter que plus on s’approche de Moscou et plus ces datchas sont
imposantes et riches. Les écluses font le plein de passagers sur les ponts.
Durant le parcours, de nombreuses écluses rompent un peu la monotonie
du temps qui passe. Certaines sont vertigineuses avec une différence de
niveaux dépassant largement les 20 m. D’autres sont si étroites que l’on peut
se demander comment fait le capitaine du navire pour y entrer si facilement
sans toucher les murs…
On se fait expliquer le mécanisme, on prend des photos, on filme avec sa
tablette et on est ravi de découvrir un nouveau paysage après le passage.
Les écluses donnent également l’occasion d’approcher au plus près d’autres
péniches, chalands ou bateaux fluviaux qui traversent avec nous.
DES PAYSAGES
TOUJOURS LES MÊMES
MAIS CHAQUE FOIS DIFFÉRENTS
La description ne serait pas complète sans l’évocation des bulbes des églises
qui rythment tout le parcours. Chaque village aperçu a au moins une église
avec ses dômes dorés, des datchas certaines bringuebalantes, d’autres
cossues, des clochers sortant des eaux…
Mais c’est avec une légère déception que nous découvrons les signes de la
civilisation en approchant Moscou. Jusqu’à présent, nous étions comme dans
un rêve et voilà que la modernité et la “civilisation” frappent à notre porte.
Petit commentaire personnel : si c’était à refaire, je souhaiterais faire ce
voyage dans l’autre sens car les paysages les plus beaux et les plus sauvages
sont près de Saint-Pétersbourg.
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M. GHESQUIÈRE - BRANDEVILLE (59)
“La Russie au rythme de la Volga”
Du 13/09 au 24/09/2015
Escale à Mandrogui
DÉCOUVREZ NOTRE CROISIÈRE :
COLLECTION PRESTIGE
PAGES 66-67