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Salaün
Magazine
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un
tour
en
ville
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valparaiso
ablo Neruda, le grand poète chilien, disait
d’elle qu’elle était la fiancée de l’océan.
Jusqu’à l’ouverture du canal de Panama,
en 1914, elle était, pour les marins venus
d’Europe, la “perle du Pacifique”, la première
escale après le rude passage du cap Horn,
un havre de douceur…
Valparaiso n’a plus, bien sûr, la splendeur de
cette époque, qui voyait sa rade couverte
de grands voiliers, mais elle a gardé toute sa
puissance mythique et ce grain de folie qui
en fait une belle extravagante.
Aujourd’hui encore, quand le soir tombe,
elle offre au visiteur l’ambiance sombre de
son port, avec ses marins en errance, ses
dockers nonchalants, ses femmes perdues,
ses bistrots rassurants comme des phares
dans la nuit… Mais elle vous invite aussi,
fiancée impudique, à vous perdre dans
ses “
cerros
”, ces collines qui surplombent
la zone portuaire et le centre de la ville,
avec ses belles banques et ses bâtiments
administratifs orgueilleux. De ruelles en
escaliers secrets, de passages incertains en
terrasses oubliées, de quartiers bobos en
quartiers populaires, vous découvrirez alors
des petites maisons colorées, imbriquées
les unes dans les autres, couvertes de
peintures murales, de graffitis, de tags, dans
un tourbillon créatif et délirant.
Pablo Neruda a bien raison : Valparaiso est
une ville extravagante. Unique au monde.
Alors, nous irons à Valparaiso !
TEXTE ET PHOTOS : JEAN LALLOUËT
GOUACHE : RONAN OLIER
100 km
Océan Pacifique
chili
argentine
Valparaiso
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