Plusieurs d’entre eux sont accessibles par le tramway 28. C’est le cas du
miradouro das Portas do Sol, dans l’Alfama. À quelques mètres en contrebas,
on découvre le belvédère le plus romantique de Lisbonne, le miradouro de Santa
Luzia, près d’une jolie église. Avec sa colonnade décorée d’azulejos, les carreaux de
faïence portugais, les vignes et les bougainvilliers, il est plus le plus calme et plus
intimiste du quartier. Un peu plus haut, le miradouro da Graça est le plus connu
de Lisbonne et très apprécié des couples d’amoureux au coucher du soleil. La
vue y est splendide. Il est dédié à une poétesse portugaise qui le fréquentait pour
mieux puiser à sa principale source d’inspiration : la ville de Lisbonne elle-même.
Les plus courageux pousseront jusqu’au miradouro
de Senhora do Monte, qui surplombe le quartier
de la Mouraria et offre un panorama très large de
Lisbonne. C’est le plus haut point de la ville.
Le miradouro de Santa Catarina, dans le Barrio
Alto, possède quant à lui une atmosphère
plus bohème. Logique, car il se trouve à un
jet de pierre des tavernes du Barrio Alto.
Certains comparent la vue qu’il offre sur
le pont du 25 Avril à San Francisco. Les
guitares et cheveux longs qui le fréquentent
y sont sûrement pour quelque chose.
Différent des autres belvédères, par son
orientation vers l’ouest, il est très agréable
d’y boire un verre en fin d’après-midi.
De l’autre côté de
Baixa, le miradouro
de Sao Pedro
de Alcantara est
immanquable, car
il se trouve près
du funiculaire de
Gloria. C’est un
adorable petit jardin
récemment restauré
qui offre une vue
assez proche des
quartiers de Baixa
et de l’avenue de la
Liberté mais aussi
du château. C’est un
peu un livre ouvert
sur l’histoire de
l’urbanisme lisboète.
LES BELVÉDÈRES
LISBOÈTES
Les villes ne sont jamais aussi belles que
lorsqu’on parvient à les embrasser du
regard, surtout si elles sont bâties sur des
reliefs. Lisbonne est à ce titre une des villes
les plus romantiques d’Europe. Témoignant
de l’amour des Lisboètes pour leur cité, de
nombreux belvédères – ici, on les appelle
miradouros – ont été aménagés sur les
pentes de ses collines pour admirer la cité,
le Tage, le soleil couchant et écouter la
clameur de la ville. Bon nombre d’entre eux
abritent de petits kiosques où l’on prend
un café dans une atmosphère souvent
paisible. À toute heure du jour, toutes les
générations s’entendent pour prendre
un peu de hauteur et caresser la cité du
regard. Chaque belvédère possède son âme
propre, selon son emplacement, sa facilité
d’accès et la population qui le fréquente.