un
tour
en
ville
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lisbonne
Salaün
Magazine
| Page 22
LES DÉLICES
DE BELÉM
C’est à deux pas du monastère des
hiéronymites, à Belém, que l’on goûte à la
pâtisserie la plus emblématique du pays, le
délicieux pastéis de Belém, une version locale
du pastéis de nata, sorte de flanc pâtissier
à la pate très fine, qu’on mange tiède,
saupoudré de cannelle et du sucre glace. On
doit sa naissance aux moines du monastère
qui se trouvaient démunis à l’issue de la
révolution libérale de 1820 qui avait abouti
à la persécution du clergé. Le bâtiment
mérite à lui seule un détour et les gourmands
ne regretteront pas d’avoir attendu un
peu pour être servis car la réputation
du Pastéis de Belém n’est pas usurpée.
Délicieusement croustillant, fin, recouvert
d’une succulente croute légèrement dorée,
le pasteis de Belém, c’est tout sauf du flan !
quand lisbonne prend le large
Quitter les ruelles du vieux Lisbonne pour le quartier de Belém,
au bord du Tage, est une excellente idée pour retrouver la lumière
et sentir l’air du large. Ce quartier permet aussi de se remémo-
rer le passé colonial du Portugal. C’est en effet du quartier de
Belém, à un quart d’heure du centre, que sont partis les grands
navigateurs qui ont longé les côtes d’Afrique et ouvert la route
des Indes. On vient notamment y admirer la célèbre tour de Be-
lém, qui gardait l’entrée du port. Elle est un excellent exemple
d’architecture manuéline, ce style architectural du XV
e
portugais
qui fait la synthèse entre le roman, le gothique et le mauresque,
en lui ajoutant une profusion de motifs décoratifs liés à l’explo-
ration du Nouveau Monde par les Portugais. Un monument se
trouvant à quelques centaines de mètre de la tour de Belém leur
est d’ailleurs consacré. Entre le XV
e
et le XVI
e
, ces derniers ont en
effet redessiné la carte du monde au fil de leurs découvertes et
conquêtes, deMadère à l’Australie enpassant par l’Afrique, les In-
des, l’Indonésie, la Chine et même le Brésil, le Groenland et Terre-
Neuve. C’est de là que le Portugal tirera les richesses inouïes qui
permirent à ses dirigeants de couvrir le pays d’un manteau de
châteaux et monastères fastueux. Celui des hiéronymites, tou-
jours à Belém, est un des plus beaux du pays et sa visite est indis-
sociable de la tour. À eux deux, cesmonuments témoignent de la
puissance, de la richesse et de l’ouverture du Portugal aumonde,
lorsqu’il connut sonapogée aux XV
e
et XVI
e
siècles. Lemonastère,
que les navigateurs laissaient dans leur dos en partant ou cher-
chaient du regardà leur retour, était censé leur apporter un récon-
fort spirituel. Sa profusion décorative est inouïe et son cloître à
deux étages est d’une richesse sculpturale époustouflante. Dans
l’église aux somptueuses arches, une nécropole abrite les tom-
beaux de plusieurs rois du Portugal, dont Manuel I
er
. Sa propre
tombe est portée par quatre éléphants, un détail qui peut paraître
anodinmais qui, auXVI
e
siècle, faisait soneffet ! Ondescendait en
effet du nord de l’Europe pour visiter lemonastère et observer les
représentations de ce curieux animal que les Portugais avaient
découvert lors de leurs navigations !
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La tour de Belém, de style manuélin,
garde l’entrée du port.