Salaün Magazine n°7 - page 50

Salaün
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I
l était 1h23, le 26 avril 1986. La
fusion du cour du réacteur n° 4 de
la centrale atomique de Tchernobyl
déclenche un incendie et fait explo-
ser la dalle de béton qui le recouvre,
libérant ainsi des particules radioac-
tives dans l'atmosphère. L'équivalent
de 400 bombes d'Hiroshima. La
petite ville ukrainienne, perdue dans la
forêt à une centaine de kilomètres de Kiev,
vient de lier à jamais son nom à la plus
grande catastrophe nucléaire de l'histoire.
Près de trente ans après, le site porte
encore les stigmates de cette épouvan-
table catastrophe et en donne la mesure
mieux que tous les récits. Muni d'une
autorisation et accompagné d'un guide
agréé, on peut le visiter.
On ne rentre pas à Tchernobyl comme dans
un parc de loisirs. Chaque franchissement
des périmètres de protection - il y en a
deux - donne lieu à un contrôle sérieux :
autorisation, passeport. La présence
d'un guide spécialisé est obligatoire, et
le chauffeur du minibus est, lui aussi, un
habitué des lieux.
Ces contrôles n'ont pas pour premier
objectif le contrôle des touristes. Aussi
étonnant que cela puisse paraître, le site
de Tchernobyl attire, depuis l'évacuation
de la zone, même lorsqu'il était encore
éminemment radioactif, des milliers de
visiteurs clandestins. Des pillards, des
voleurs, des vandales, des braconniers ou
même, plus récemment, des campeurs, des
jeunes en bordée, amateurs d'émotions
Tchernobyl
Voyage au pays
des fantômes
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